Hermano (para Gabriel)

Je te revois chevauchant à travers l'adolescence
Tu t'y déployais, chêne sauvage, en mille arborescences,
Et moi, titubant tout juste dans l'enfance,
J'escaladais avec ivresse le sommet de tes branches

Tu poussais, géant fragile, nourri de fange et d'étoiles
Transformant tes entailles en révoltes et en flammes...
Et c'est toi qui nous montrais comment nous tenir debout,
Et comment, pas à pas, trouver l'humain en nous...